Vapoter écolo, c’est possible ?

Ces dernières années, la préoccupation écologique ne cesse de prendre de l’ampleur dans tous les domaines de notre société; les fumeurs parmi nous n’y font pas exception! Vapoteurs, vous souhaitez limiter votre empreinte carbone? Voici la marche à suivre!

Vape vs tabac: quel impact sur l’environnement?

Le saviez-vous? Près de 150 000 mégots de cigarettes sont jetés sur le sol chaque seconde dans le monde. Les mégots seraient même devenus la principale source de pollution des océans, devant les bouteilles en plastique!

Il est donc de notoriété publique que la cigarette est dangereuse pour la santé; mais on oublie trop souvent qu’elle l’est aussi pour l’environnement. Destruction des forêts, utilisation de pesticides et de produits chimiques toxiques, production de gaz à effet de serre, pollution des nappes phréatiques, lente biodégradation… La liste de ses dangers est longue!

La e-cigarette, elle, semble nettement moins toxique pour l’environnement que la cigarette traditionnelle, notamment parce qu’elle utilise et dégage beaucoup moins de substances toxiques, mais aussi parce qu’elle est composée d’éléments interchangeables, réutilisables et recyclables.

La vape semble donc être à priori plus écolo que le tabac traditionnel. À condition de se renseigner un minimum et d’adopter les bonnes pratiques!

Les composants interchangeables de la e-cigarette, une fausse initiative écolo?

Il est vrai qu’à première vue, les caractéristiques interchangeables de la e-cigarette jouent en sa faveur: non seulement une seule e-cigarette peut être utilisée pour vapoter pendant plusieurs mois – voire années – contrairement aux cigarettes classiques, mais en plus (sur le papier) vous pouvez remplacer les pièces défectueuses pour éviter de jeter l’ensemble du dispositif.

Pourtant, sur ce point, la cigarette électronique n’est en réalité pas aussi écologiquequ’on voudrait le croire : en général, il n’est pas possible de réparer les pièces abîmées et il faut changer régulièrement certains composants comme la batterie, la résistance ou le clearomiseur. De quoi pousser à la production et à la consommation de composants électroniques!

Heureusement, pour remédier à cet inconvénient, l’industrie de la e-cigarette s’est adaptée et propose aujourd’hui des solutions de recyclage.

Comment recycler les composants de e-cigarette?

Les cigarettes font partie de ce que l’on appelle les DEEE (Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques). On les recycle avec les petits appareils ménagers en vrac. Attention toutefois: tous les éléments de la e-cigarette ne sont pas composés des mêmes matériaux. Plastique, métal, verre… Il est donc nécessaire de trier les pièces des e-cigarettes afin de les recycler correctement. Voici quelques exemples:

  • Avec les ordures ménagères: le clearomisateur
  • Avec les pièces électroniques: la batterie
  • Avec les déchets plastiques: les fioles de e-liquide en plastique
  • Avec les solvants et les produits phytosanitaires: les restes de e-liquides nicotinés qui, du fait de leur nocivité, doivent être déposés dans un contenant hermétique, étiquetés (avec mention de la toxicité du produit) et apportés dans un point collecte adapté

Il faut faire particulièrement attention au recyclage des e-liquides: mal aiguillés, ils peuvent polluer un ballot entier de déchets destinés au recyclage! Pour limiter un peu l’impact des e-liquides sur l’environnement, de plus en plus de consommateurs optent pour les e-liquides bio.

Que faut-il savoir sur les liquides de e-cigarette bio?

On appelle e-liquide de cigarette bio un e-liquide qui ne possède pas de propylène glycol (souvent abrégé en PG). S’il est si polluant, c’est parce que ce produit est en fait un dérivé du pétrole. Or, la grande majorité des e-liquides de cigarette aujourd’hui, lorsqu’ils ne sont pas certifiés bio, sont composés de glycérine végétale, de nicotine, d’arômes et de PG.

Pour remplacer le PG et fabriquer des e-liquides bio, les producteurs se sont tournés en majorité vers une substance connue sous le doux nom de mono propylène végétal (qu’on trouve parfois aussi appelé propylène glycol végétal, propanediol, MPGV ou MPV). Il s’agit d’une substance issue de la culture du colza, du maïs ou bien de la palme. Dans l’idéal, cette culture doit elle aussi être biologique, bien évidemment.

En plus du MPV, lee-liquide bio françaispar exemple est composé de glycérine végétale biologique et d’arômes naturels.

Comment vapoter de manière écolo?

Il faut savoir qu’il n’existe pas directement de «cigarette électronique bio» vendue comme telle sur le marché. Pour avoir un impact minimal sur l’environnement (et sur votre santé), vous pouvez donc miser sur des kit e-cig non jetables, et faire en sorte de les utiliser le plus longtemps possible.

Veillez aussi à ce que vos e-liquides possèdent la certification bio Écocert. La planète vous en remerciera!

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